Tout d’abord je me dois de vous présenter la région dans laquelle j’ai grandi et où je vis toujours, le haut Vivarais. Situé au nord du département de l’Ardèche, à la limite de la Loire et de la Haute-Loire.
Je vis dans le village de Vanosc, nous sommes dans un paysage typique du haut-Vivarais, beaucoup de résineux, des sommets que l’on appelle « sucs » culminant pour certains entre 1200 et 1400m d’altitude.
La station
Je suis équipé pour la HF d’un ICOM IC-718, sa boîte d’accord MFJ, en attente d’une alimentation 13,8V qui pour le moment est utilisée par mon relais DMR (les 4 batteries posées sur le PC me permettent de faire de l’écoute en attendant).
Je dispose d’un portatif Ana/DMR UHF CS700 et un Ana/DMR bi-bande ALINCO DJ-MD5.
Ci-après, mon antenne boucle magnétique pour la HF, il s’agit de ma première vraie réalisation OMade (merci pour votre indulgence).
N’ayant pas la possibilité de mettre une antenne extérieure, cette solution me paraissait la plus adaptée. Et cette boucle me satisfait énormément !
Rien de tel que 2 photos pour présenter ma modeste passerelle F1ZVG.
Sur la première on peut voir l’antenne GP 1/4 d’onde taillée pour le 2m, elle est à environ 2m du sol. Sur la droite de cette dernière vous pouvez voir les instruments de mesures (anémomètre, girouette et pluviomètre) qui me servent à connaitre les conditions météorologique sur place.
Sur la deuxième photo vous pouvez voir l’intérieur du coffret (fait entièrement maison en OSB + trois couches de lasure climat extrême). A l’intérieur :
-1: Motorola GM340, 144,9250 MHz, 25W
-2: Un coffret modulaire étanche
-3: Alimentation Alinco 13,8 V
-4: Raspberry Pi 3B + 1 carte MMDVM, et un peu caché derrière un deuxième Raspberry Pi 3B+ pour la collecte des données météo.
-5: Un onduleur Ellipse ECO
-6: Un routeur TP-LINK 4G
Ce site est alimenté gracieusement en 230V par le propriétaire du lieu, en cas de coupure de courant seule la station météo passe sur la batterie de secours, elle passe en mode autonome de façon à continuer de collecter les données en local (dans la limite de la batterie).
Je connaissais depuis des années la DMR, cette norme numérique européenne qui permet de faire passer deux canaux sur 12,5 kHz au lieu d’un seul en analogique.
Mais à l’époque, monter un relais DMR ne se résumait pas uniquement aux connaissances techniques, il fallait quand même bien gagner sa vie. J’ai découvert très récemment les cartes MMDVM, le simplicité et leur puissance. Elle fonctionnent via un Rasperry Pi. Et devinez quoi, j’adore les Raspberry Pi ! Donc réponse à la première question : le coût.
Quant au choix de la fréquence j’ai fait des études de couvertures radio grâce à l’excellent logiciel en ligne de VE2DBE Radio Mobile. Voici les résultats en UHF puis en VHF avec 25 W.
On peut clairement constater la différence de couverture entre les deux bandes. Le gros inconvénient de ce relais est son léger enclavement derrière une colline et son encerclement par les montagnes, un UHF en point dégagé aurait pu faire l’affaire, je mise donc sur la VHF. La démocratisation des radios numériques bi-bandes m’a aussi conforté dans ce choix. J’ai aussi choisi de réutiliser ma vieille antenne GP taillée pour le 80 méga, dans quelques jours elle passera sous la disqueuse pour se tailler une nouvelle longueur d’onde.
Dernière question : pourquoi en Simplex ?
Quand on regarde le fonctionnement d’un relais traditionnel, nous avons toujours un couple de fréquence, une entrée, une sortie. J’avais le choix, soit faire un couple VHF/VHF avec un shift de 600 kHz mais de devoir utiliser un duplexeur à cavité énorme (je n’ai pas la place requise) ou devoir espacer les deux antennes d’au moins 15 m; soit utiliser un duplexeur avec petites cavités pour un couple VHF/UHF. Mais c’est en réalisant les études de couvertures radio que je me suis aperçu qu’il y aurait un problème si des utilisateurs arrivaient à entrer sur le relais mais n’arrivaient pas à capter la sortie, en effet les 2 couvertures ne sont pas du tout les même !
Partant sur un relais qui aurait pour but de désenclaver la vallée de la Vocance et une partie du Nord-Ardèche en radio DMR, je me suis dis qu’un relais en simplex serait suffisant. Il n’empêche pas qu’un contact en local se fasse sur la fréquence simplex d’appel via le TG 99.
Bien sûr, il ne s’agit que de théorie, tout peut changer suivant mes futures observations.
Titulaire d’un BTS Technico-commercial n’ayant je vous l’accorde aucun rapport avec notre passion commune qu’est la radio, c’est en 2012, après de longues années à scruter le spectre radioélectrique, que je me décide à passer ma licence de classe 2.
Ce fût une formalité. J’ai commencé tout doucement par quelques QSO sur les relais locaux ou moins locaux (merci l’altitude que m’offre l’Ardèche).
Je me suis en suite équipé pour la HF, je fîs mes premiers contacts à l’étranger avec quelques fiertés comme l’Australie, et oui avec une G5RV tendue sur le toit en polarisation horizontale c’est joli !
La vie a ensuite fait que la radio fût mise dans des cartons pour quelques années. Ce n’est que cet été que j’ai décidé de rouvrir les forums et de suivre sur les réseaux ce qu’ils se passait 5 ou 6 ans après. Le FT8 côté HF et le DMR (MMDVM) pour la V/UHF étaient passé par là. Il m’a fallu quelques mois pour tout comprendre et pour faire quelques contacts de part de le Monde.
Aujourd’hui si j’ouvre ce petit site, c’est pour vous expliquer mon nouveau projet, qui me tenait à cœur depuis quelques temps et que j’ai adapté aux nouvelles technologies, construire un relais.